Grand Chaman, Dans la haute hutte sacrée nous
Grand Chaman,
Dans la haute hutte sacrée nous étions avec les esprits sauvages
Et je connaissais le mouvement perpétuel au fond du tertre
Mon âme se perdait dans les spirales infinies
Et ton oeil fermé, Grand Chaman, au centre
Te remercier ne suffit pas, demande moi ce que tu veux
Je te dois l'éveil, le consentement et le contentement
La Lune a changé cent fois de visage dans la nuit froide
C'est aujourd'hui le petit matin libre...
Je quitte ta haute hutte sacrée
Mais en mon coeur tu habites pour toujours
Voilà pour toi cet espace qui défile
Je te consacre ici des paroles magiques
Grand Chaman, je sais bien que tu n'es pas sorcier
Mais c'est Tout-comme alors comme ça
Disons ensemble une formule
Que nos coeurs acceptent doucement
Une impossible fin possible ou bien
Une possible fin impossible, à choisir.
La marche, le tempo n'attendent pas
Et donc?
La hutte sacrée réside en mon esprit
Sur les parois mains négatives
Il nous aurait fallu faire un feu
Gigantesque effrayant
Pour brûler toutes les ombres au devant
Mais vois tu les oiseaux reculer,
Les poissons chanter,
Les chevaux voler?
C'est à cause de cet abri tu sais,
on se croit à l'abri, on s'y est cru mais c'était toujours là
alors on a mis le danger sur dos des divinités
le danger loin et intouchable
le danger invisible et imparable
parce qu'on éventrait des éléphants poilus
et qu'on faisait des colliers de dents de tigre
et finalement on n'avait plus que le ciel à craindre
ce ciel si vide et pourtant peuplé et rempli de tout l'espoir du monde
vain rêve, illusion d'infini devant l'écran noir qui clignote
ciel pâle qui respire le malheur muet
et le monde tourne et nous à l'envers du monde
c'est à peine si on reconnait nos visages dans l'eau plate
Chaman ton pouvoir déborde des cieux
Etant de solidification. Voilà : mon désir, "psychoanalize" En passant par des états successifs
Aujourd'hui mort, pierre
Voilà. Plus aucune envie de "me faire analyser", "de concevoir l'analyse comme un choix professionnel, ou de vie".
D'abord parce que : depuis que je n'ai plus cette envie, je me sens beaucoup mieux, simple, j'ai fini, ai-je l'impression, ou bien, je n'ai plus rien à faire avec toi dans une pièce de cirque en noir et blanc ! Pour passer à autre chose, avancer, vivre ma vie, sans avoir à toujours revenir "sur mes pas" jusqu'à toi.
Au début j'étais triste. Maintenant je ne ressens plus rien. Que s'est il passé?
Je ne sais pas. Je crois que j'en ai simplement "assez" de te donner ce que je n'ai pas.
De ne rien te donner de mieux, j'en ai assez de parler de moi à toi inconnu
Je te répète qu'on aurait simplement du danser autour d'un feu
Sans nos ombres au devant