Riding on the storm path of my black rider
Riding on the storm path of my black rider
Chevauchant la mort, serrés l'un contre l'autre
Je ferme les yeux
Je n'entends que le vent qui bat et l'explosion du moteur
Et je sens l'inclinaison vers le vide
Je n'ai plus peur
Je suis contre lui
Il caresse mon genou
Je caresse ses cuisses
Près du réservoir
On roule à près de cent cinquante
Je lui confie ma vie
Il n'y a qu'une chose à faire
Confiance
et lâcher prise
Casque et blouson de cuir, gants, bottes et pantalons
Il me soulève au dessus du sol dans ses bras
Il me fait l'amour avec ses yeux Seigneur
Grand Seigneur de Bretagne mon ennemi ancestral
Et son rire si doux et ses yeux si tombants mollement sur les côtés
J'ai envie de les mordre
Comme deux pattes d'ours posées
Son nom signifie rocher
Je mors ses lèvres et ses bras et son torse
Son épais dos musclé
Si doux, si lourd
Il me coupe le souffle ce grand géant de quatorze ans presque
Comme il dit son cerveau se débranche
Comme il dit, il ne réalise toujours pas
Comme il dit
Monsieur le mécanicien d'armes
me désarme
Nous glace fondue feu et gazoil
Et ses sourires et ses mains
Son grand corps magnifique
Sa façon de parler si spontanée
Son accent dur sa voix caresse
Sa voix baiser
J'aime son odeur il aime mon odeur
et cet épi qui tombe dans le creux du cou
Oh je crois que moi non plus je ne réalise pas
Dieu exauce toutes mes prières.
Le laisser aller, le lâcher prise. La grande blague, sur l'étagère au dessus du lit
Les lectures de l'ours
Dont
Mais comme on dit
El condor pasa